samedi 29 octobre 2016
CHANGEMENT D'HEURE
Cette nuit en
France, à 3 heures il sera 2 heures
Le Monde.fr avec AFP | 29.10.2016
La France et les autres pays de l’Union européenne (UE) vont
repasser à l’heure d’hiver
dans la nuit de samedi 29 à dimanche 30 octobre. Leurs habitants
gagneront une heure de sommeil puisque dimanche à 3 heures, il sera
2 heures. En France, le décalage par rapport à l’heure
GMT se réduira à + 1 heure, contre GMT + 2 de fin mars à fin octobre.
Depuis 1998, les dates du passage à l’heure d’été, le dernier dimanche de mars,
et à celle d’hiver, le dernier dimanche d’octobre, sont harmonisées au sein de
l’Union européenne. En France, le dispositif existe depuis 1923, mais il a
connu des interruptions. C’est en 1976 qu’il a finalement été rétabli par
Valéry Giscard d’Estaing pour des raisons d’économie après la première crise
pétrolière. L’idée était de faire coïncider les horaires
d’activité avec l’ensoleillement pour limiter l’utilisation de
l’éclairage artificiel.
Tout comprendre : Qu’est-ce qui justifie (ou pas)
le changement d’heure ?
La Turquie
abandonne le changement d’heure
Le changement d’heure continue cependant à susciter des
critiques. Selon Claude Gronfier, chercheur à l’Institut national de la
santé et de la recherche médicale (Inserm), « changer d’heure provoque
entre autres des troubles du sommeil et de l’attention. Les enfants et les
personnes âgées sont particulièrement touchés et mettent environ une semaine
pour s’adapter aux nouveaux horaires ».
L’heure d’été reviendra en 2017 dans la nuit
du 25 au 26 mars. A l’instar des pays du Golfe, la Turquie a
fait récemment le choix de conserver l’heure d’été toute l’année à partir du 30 octobre
et de ne plus changer
vendredi 28 octobre 2016
ONOMATOPÉES
Les onomatopées sont des mots créés pour imiter des sons produits par des êtres animés ou des objets. |
En voici quelques autres.
Dans un sens plus large on appelle onomatopée un mot traduisant des sentiments ou sensations. |
douleur: aïe! ouille! dégoût: berk! beurk, pouah! rire: ah! ah! ah! hi! hi! hi! soulagement: ouf! chut ! silence dépit: zut !(fam.) |
mardi 25 octobre 2016
dimanche 23 octobre 2016
vendredi 21 octobre 2016
PRODUCTION ÉCRITE >>>> DELF.–.Question.4
Proposition de corrigé :
Madame,
Je fais suite à la note aux parents datée du XX que vous nous avez communiquée.
Je trouve inacceptable que l’enseignement d’une langue vivante dont bénéficiaient jusqu’à présent nos enfants ne soit plus assuré dans votre école primaire.
En effet, connaître une ou plusieurs langue(s) vivante(s) étrangère(s) est aujourd’hui indispensable pour réussir dans la vie. Vous n’ignorez pas que la mondialisation a ouvert les marchés économiques et, actuellement, savoir communiquer dans la langue des partenaires est un véritable atout. Je sais bien que nos enfants ne sont pas encore confrontés aux problématiques de la vie professionnelle que je viens d’évoquer, néanmoins plus tôt ils seront sensibilisés aux langues vivantes étrangères, moins de difficultés ils auront à en maîtriser une, voire plusieurs, à l’âge adulte.
De plus, vous nous signalez en toute innocence que nos enfants pourront toujours avoir accès à l’apprentissage d’une langue étrangère au cours municipal, après l’école. Mais pour cela, ce sera à nous, parents, de payer ces cours à nos enfants. J’estime que cela ne fera que renforcer les inégalités entre les élèves : les parents qui pourront se permettre cette dépense donneront une vraie chance à leurs enfants pour le futur alors que ceux qui ne pourront pas assurer le règlement du cours municipal priveront leurs enfants d’un enseignement aujourd’hui primordial. L’école publique n’est-elle justement pas là pour garantir l’égalité des chances de tous les enfants, quelle que soit leur origine sociale ? Ne voyez-vous pas que, par cette mesure, vous êtes en train de renier l’un des principes fondamentaux de l’école de la République ?
Je comprends bien que vous êtes obligée de faire des choix suite aux restrictions budgétaires imposées par l’Éducation nationale, cependant pourquoi décider de supprimer les langues vivantes ? Ne pensez-vous pas qu’il soit possible d’alléger d’autres enseignements ou de se passer de certains matériels de classe avant de prendre la très lourde décision de priver nos enfants de l’anglais, de l’allemand ou de l’espagnol, langues actuellement proposées par votre établissement ?
Dans la classe de mon fils, il y a, par exemple, un lapin que l’instituteur a décidé de faire acheter par l’école afin de sensibiliser les enfants à la vie animale, thématique au programme des sciences naturelles cette année. Si l’on fait le calcul, on se rend compte qu’à la fin de l’année scolaire, la cage, les frais de nourriture et éventuellement de vétérinaire représentent une somme assez importante.
Je pense qu’il serait plus judicieux d’allouer la part du budget de l’école représentée par le lapin à l’achat des méthodes de langues vivantes de qualité auxquelles vous faites référence dans votre note et ainsi de rétablir cet enseignement. Pour compenser la perte du lapin, les instituteurs pourront montrer des vidéos trouvées sur le Net aux enfants. Cela est gratuit et facilement accessible puisque vos salles de classe sont déjà toutes pourvues d’un vidéoprojecteur et d’une connexion à Internet.
Je vous propose, afin de laisser l’ensemble des parents d’élèves s’exprimer à ce sujet et présenter les solutions auxquelles ils n’auront pas manqué de penser, de convoquer une réunion extraordinaire lundi prochain, après la classe, dans vos locaux.
Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ce courrier et vous prie d’agréer, Madame, l’expression des mes salutations distinguées.
Madame/Monsieur X
Proposition de corrigé :
Madame,
Je fais suite à la note aux parents datée du XX que vous nous avez communiquée.
Je trouve inacceptable que l’enseignement d’une langue vivante dont bénéficiaient jusqu’à présent nos enfants ne soit plus assuré dans votre école primaire.
En effet, connaître une ou plusieurs langue(s) vivante(s) étrangère(s) est aujourd’hui indispensable pour réussir dans la vie. Vous n’ignorez pas que la mondialisation a ouvert les marchés économiques et, actuellement, savoir communiquer dans la langue des partenaires est un véritable atout. Je sais bien que nos enfants ne sont pas encore confrontés aux problématiques de la vie professionnelle que je viens d’évoquer, néanmoins plus tôt ils seront sensibilisés aux langues vivantes étrangères, moins de difficultés ils auront à en maîtriser une, voire plusieurs, à l’âge adulte.
De plus, vous nous signalez en toute innocence que nos enfants pourront toujours avoir accès à l’apprentissage d’une langue étrangère au cours municipal, après l’école. Mais pour cela, ce sera à nous, parents, de payer ces cours à nos enfants. J’estime que cela ne fera que renforcer les inégalités entre les élèves : les parents qui pourront se permettre cette dépense donneront une vraie chance à leurs enfants pour le futur alors que ceux qui ne pourront pas assurer le règlement du cours municipal priveront leurs enfants d’un enseignement aujourd’hui primordial. L’école publique n’est-elle justement pas là pour garantir l’égalité des chances de tous les enfants, quelle que soit leur origine sociale ? Ne voyez-vous pas que, par cette mesure, vous êtes en train de renier l’un des principes fondamentaux de l’école de la République ?
Je comprends bien que vous êtes obligée de faire des choix suite aux restrictions budgétaires imposées par l’Éducation nationale, cependant pourquoi décider de supprimer les langues vivantes ? Ne pensez-vous pas qu’il soit possible d’alléger d’autres enseignements ou de se passer de certains matériels de classe avant de prendre la très lourde décision de priver nos enfants de l’anglais, de l’allemand ou de l’espagnol, langues actuellement proposées par votre établissement ?
Dans la classe de mon fils, il y a, par exemple, un lapin que l’instituteur a décidé de faire acheter par l’école afin de sensibiliser les enfants à la vie animale, thématique au programme des sciences naturelles cette année. Si l’on fait le calcul, on se rend compte qu’à la fin de l’année scolaire, la cage, les frais de nourriture et éventuellement de vétérinaire représentent une somme assez importante.
Je pense qu’il serait plus judicieux d’allouer la part du budget de l’école représentée par le lapin à l’achat des méthodes de langues vivantes de qualité auxquelles vous faites référence dans votre note et ainsi de rétablir cet enseignement. Pour compenser la perte du lapin, les instituteurs pourront montrer des vidéos trouvées sur le Net aux enfants. Cela est gratuit et facilement accessible puisque vos salles de classe sont déjà toutes pourvues d’un vidéoprojecteur et d’une connexion à Internet.
Je vous propose, afin de laisser l’ensemble des parents d’élèves s’exprimer à ce sujet et présenter les solutions auxquelles ils n’auront pas manqué de penser, de convoquer une réunion extraordinaire lundi prochain, après la classe, dans vos locaux.
Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ce courrier et vous prie d’agréer, Madame, l’expression des mes salutations distinguées.
Madame/Monsieur X
lundi 17 octobre 2016
MOTS DE LIAISON
Les connecteurs logiques
Publié le 17/11/2008 à 12:00 par lagrammairepourtous
On appelle connecteurs logiques les mots et expressions qui servent à enchaîner les idées, à construire l’argumentation, le discours.
Ces expressions peuvent intervenir à différents niveaux.
Pour ajouter : et, de plus , mais encore, puis
Pour classer : premièrement, deuxièmement, troisièmement...
Émettre une restriction : cependant, toutefois, néanmoins sauf...
Addition: Et / De plus / Puis / En outre / Non seulement... mais encore
Alternative : Ou / Soit… soit / Soit… ou / Tantôt… tantôt / Ou… ou /Ou bien / Seulement… mais encore / L’un… l’autre / D’un côté… de l’autre / d’un côté...d’un autre côté, d’une part...d’autre part
But : Afin que / Pour que / De peur que / En vue de / De façon à ce que
Cause : Car / En effet / Effectivement / Comme / Par / Parce que Puisque / Attendu que / Vu que / Etant donné que / Grâce à / Par suite de / Eu égard à / En raison de / Du fait que / Dans la mesure où / Sous prétexte que
Comparaison : Comme / De même que / Ainsi que / Autant que / Aussi… que Si… que / De la même façon que / Semblablement / Pareillement / Plus que / Moins que / Non moins que / Selon que / Suivant que / Comme si
Concession : Malgré / En dépit de / Quoique / Bien que / Alors que / Quelque soit
/ Même si / Ce n’est pas que / Certes / Bien sûr / Évidemment / Il est vrai que / Toutefois
Conclusion : En conclusion / Pour conclure / En guise de conclusion / En somme / Bref / Ainsi / Donc / En résumé / En un mot / Par conséquent / Finalement / Enfin / En définitive
Condition, supposition : Si / Au cas où / A condition que / Pourvu que / A moins que / En admettant que / Pour peu que / A supposer que / En supposant que / Dans l’hypothèse où / Dans le cas où / Probablement / Sans doute / Apparemment.
Conséquence : Donc / Aussi / Partant / Alors / Ainsi / Par conséquent / si bien que /
D’où / En conséquence / Conséquemment / Par suite /C’est pourquoi / De sorte que / En sorte que /De façon que/ De manière que / Si bien que / Tant et
Classification, énumération : D’abord / Tout d’abord / En premier lieu / Premièrement / En deuxième lieu / Deuxièmement / Après / Ensuite / De plus / Quant à / En troisième lieu / Puis/En dernier lieu / Pour conclure / Enfin.
Explication : À savoir / C’est-à-dire / Soit .
Illustration : Par exemple / Comme / Ainsi / C’est ainsi que / C’est le cas de / Notamment / Entre autre / En particulier.
Justification : Car / C’est-à-dire / En effet / Parce que / Puisque /En sorte que/ Ainsi / C’est ainsi que / Non seulement… mais encore / Du fait de
Liaison : Alors / Ainsi / Aussi / D’ailleurs /En fait /En effet /De surcroît /De même / Également / Puis / Ensuite.
Opposition : Mais / Cependant /Or / En revanche /Alors que / Pourtant / Par contre / Tandis que / Néanmoins / Au contraire / Pour sa part / D’un autre côté / En dépit de / Malgré / Au lieu de.
Restriction : Cependant / Toutefois / Néanmoins / Pourtant / Mis à part / Ne… que / En dehors de / Hormis / A défaut de / Excepté / Sauf / Uniquement / Simplement.
Temps : Quand /Lorsque / Comme / Avant que / Après que / Alors que / Dès lors que / Tandis que Depuis que / En même temps que / Pendant que / Au moment où .
Alternative : Ou / Soit… soit / Soit… ou / Tantôt… tantôt / Ou… ou /Ou bien / Seulement… mais encore / L’un… l’autre / D’un côté… de l’autre / d’un côté...d’un autre côté, d’une part...d’autre part
But : Afin que / Pour que / De peur que / En vue de / De façon à ce que
Cause : Car / En effet / Effectivement / Comme / Par / Parce que Puisque / Attendu que / Vu que / Etant donné que / Grâce à / Par suite de / Eu égard à / En raison de / Du fait que / Dans la mesure où / Sous prétexte que
Comparaison : Comme / De même que / Ainsi que / Autant que / Aussi… que Si… que / De la même façon que / Semblablement / Pareillement / Plus que / Moins que / Non moins que / Selon que / Suivant que / Comme si
Concession : Malgré / En dépit de / Quoique / Bien que / Alors que / Quelque soit
/ Même si / Ce n’est pas que / Certes / Bien sûr / Évidemment / Il est vrai que / Toutefois
Conclusion : En conclusion / Pour conclure / En guise de conclusion / En somme / Bref / Ainsi / Donc / En résumé / En un mot / Par conséquent / Finalement / Enfin / En définitive
Condition, supposition : Si / Au cas où / A condition que / Pourvu que / A moins que / En admettant que / Pour peu que / A supposer que / En supposant que / Dans l’hypothèse où / Dans le cas où / Probablement / Sans doute / Apparemment.
Conséquence : Donc / Aussi / Partant / Alors / Ainsi / Par conséquent / si bien que /
D’où / En conséquence / Conséquemment / Par suite /C’est pourquoi / De sorte que / En sorte que /De façon que/ De manière que / Si bien que / Tant et
Classification, énumération : D’abord / Tout d’abord / En premier lieu / Premièrement / En deuxième lieu / Deuxièmement / Après / Ensuite / De plus / Quant à / En troisième lieu / Puis/En dernier lieu / Pour conclure / Enfin.
Explication : À savoir / C’est-à-dire / Soit .
Illustration : Par exemple / Comme / Ainsi / C’est ainsi que / C’est le cas de / Notamment / Entre autre / En particulier.
Justification : Car / C’est-à-dire / En effet / Parce que / Puisque /En sorte que/ Ainsi / C’est ainsi que / Non seulement… mais encore / Du fait de
Liaison : Alors / Ainsi / Aussi / D’ailleurs /En fait /En effet /De surcroît /De même / Également / Puis / Ensuite.
Opposition : Mais / Cependant /Or / En revanche /Alors que / Pourtant / Par contre / Tandis que / Néanmoins / Au contraire / Pour sa part / D’un autre côté / En dépit de / Malgré / Au lieu de.
Restriction : Cependant / Toutefois / Néanmoins / Pourtant / Mis à part / Ne… que / En dehors de / Hormis / A défaut de / Excepté / Sauf / Uniquement / Simplement.
Temps : Quand /Lorsque / Comme / Avant que / Après que / Alors que / Dès lors que / Tandis que Depuis que / En même temps que / Pendant que / Au moment où .
dimanche 16 octobre 2016
PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE
Prix Nobel de littérature : Bob Dylan, un homme de
paroles
Comme pour Georges Brassens (1921-1981), s’il est souvent
dit de Bob Dylan, qui s’est vu décerner le prix Nobel de littérature jeudi
13 octobre, que sa force incontestable réside dans ses textes, c’est
généralement l’argument qu’utilisent les réfractaires pour mieux le tenir à distance, en
déplorant, chez l’un comme chez l’autre, un accompagnement musical jugé fruste
et monotone.
Brassens
et Dylan ont souffert de cette mauvaise réputation qui leur a été faite, alors
que tous deux sont également de grands mélodistes. Si on peut effectivement
les lire, il faut d’abord les entendre. Ils sont des
hommes de paroles (de chansons). Et comme ils ont pris soin de les écrire et de les déposer, elles ne
s’envoleront pas.
De Song
to Woody (1961) à It’s All Good (2009), Bob Dylan a
écrit un bon demi-millier de chansons officiellement recensées, ce qui
constitue un des corpus les plus impressionnants de la musique populaire. Le
seul, en tout cas, dans lequel ont puisé à la fois Marlene Dietrich, Nina
Simone, Elvis Presley, Bob Marley, les Rolling Stones, Stevie Wonder, les Guns
N’ Roses et Norah Jones.
En cinq
décennies de carrière, le musicien a alterné des « périodes » qui
peuvent aller du noir le plus
intense aux couleurs les plus solaires, avec le bleu du blues toutefois comme
dominante.
Dylan a
depuis longtemps suscité un débat : quel statut exact faut-il lui
donner ? Un simple (pour ne pas dire vulgaire)
chanteur ? Un poète de l’oralité, dans la tradition des ménestrels du
Moyen Age ? Un écrivain ?
mercredi 5 octobre 2016
dimanche 2 octobre 2016
Le
« burkini » de la discorde LE MONDE | 20.08.2016
L’arrêté anti-« burkini »
apposé à l’entrée de la plage principale de Saint-Jean-Cap-Ferrat
(Alpes-Maritimes). | JEAN CHRISTOPHE MAGNENET / AFP
Editorial du « Monde ». La France est décidément un pays
remarquable. Jusqu’à l’absurde. Capable de s’enflammer, au plus creux de l’été,
une de ces polémiques fiévreuses dont elle a le secret. La « guerre »
du « burkini » qui fait rage depuis quelques jours dans les cités
balnéaires de la Méditerranée en offre une nouvelle démonstration. Pour qui y
aurait miraculeusement échappé, précisons que le burkini – crase pour le moins
paradoxale du « bikini » qui dénude la femme et de la
« burqa » qui la cache intégralement – est une tenue de bain qui
couvre le corps et la tête des quelques musulmanes qui la portent, soit
l’équivalent, à la plage, du hidjab à la ville.
Depuis que le maire de Cannes a interdit, le
27 juillet, le port de cette tenue, les arrêtés municipaux se sont
multipliés. Le burkini est désormais proscrit (en général jusqu’à la fin de la
saison estivale) dans une douzaine de communes des Alpes-Maritimes, dont Nice,
Menton, Cannes, Villeneuve-Loubet…, et cinq du Var, dont Fréjus,
Sainte-Maxime ou Le Lavandou. Sans oublier Le Touquet, dans le
Pas-de-Calais ou Sisco, en Haute-Corse, où l’on a fait, à tort, du burkini
la cause d’une rixe récente.
Le débat fait donc rage. Les maires qui ont
pris ces arrêtés invoquent principalement deux motifs étroitement liés :
le trouble à l’ordre public que provoquerait – ou pourrait provoquer –
cette tenue, considérée comme un vêtement religieux ostentatoire, et le respect
du principe de laïcité. Leurs détracteurs, notamment la Ligue des droits de
l’homme et le Collectif contre l’islamophobie en France, estiment au contraire
que la laïcité ne s’impose pas aux individus dans l’espace public (sauf pour le
port du voile intégral, interdit par la loi) et que ces interdictions
constituent donc une atteinte à des libertés fondamentales, notamment celle de
se vêtir à sa guise.
On verra ce que la justice en dit.
Sans attendre, les responsables politiques se sont précipités dans la
controverse. Le 17 août, dans un entretien à La Provence, le
premier ministre a dit « comprendre les maires qui, dans un
moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d’éviter
des troubles à l’ordre public ». Et Manuel Valls ajoutait
que « le burkini n’est pas une mode. C’est la traduction d’un projet politique,
de contre-société, fondé sur l’asservissement de la femme ».
Beaucoup à droite (François Baroin, François
Fillon, Christian Estrosi, Valérie Pécresse…) lui ont emboîté le pas, ainsi que
la présidente du Front national, Marine Le Pen.
SYMPTÔME
Le burkini mérite-t-il un tel émoi ? On
ne le pense pas. Mais cette affaire est, hélas, révélatrice des tensions qui
minent la société française, traumatisée par les attentats djihadistes qui la
frappent depuis deux ans.
Elle est le symptôme d’une société assez
troublée par l’islam pour être tentée d’adopter à l’égard des
musulmans des réglementations spécifiques, voire discriminatoires :
aujourd’hui le burkini, demain, si l’on suit quelques ténors de la droite,
l’interdiction du voile à l’université ou le refus des menus de substitution
dans les cantines scolaires.
Mais la polémique est également le symptôme
d’une communauté musulmane qui, du moins dans sa composante radicale, refuse
d’admettre le caractère ostensible, voire ostentatoire, que constitue une tenue
comme le burkini, et n’y voit qu’une preuve d’ostracisme. C’est de ces
crispations réciproques qu’il faut à tout prix sortir.
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