mercredi 31 mai 2017

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mardi 30 mai 2017

LE TGV CHANGE DE NOM



SNCF : Cacophonie et apologie pour l’offre «InOui»   Par Franck Bouaziz


Malgré une communication ratée sur le changement de nom de ses offres TGV, l’entreprise ferroviaire espère séduire 14 millions de voyageurs supplémentaires sur trois ans et limiter la concurrence des compagnies aériennes à bas coût. «Inoui, ce changement de nom», «Monsieur Pepoui rendez-nous le TGV», «la SNCF au pays de Oui-Oui»… Tout le week-end, les internautes se sont déchaînés sur Twitter contre la nouvelle marque choisie par la compagnie ferroviaire pour ses trains à grande vitesse. Le boss de la SNCF, Guillaume Pepy, avait prévu de tout dire et tout expliquer de ce «rebranding» surprise lors d’une conférence de presse ce lundi. Las, une fuite dans la lettre spécialisée Mobilettre, reprise par le Parisien, a pris de court les dirigeants de l’entreprise ferroviaire. Et ce lundi, on les a donc vus ramer, puis développer des trésors de persuasion, pour expliquer le b.-a. ba de cette nouvelle identité nominative et graphique. «InOui» avec le premier «I» à l’envers s’il vous plaît, c’est donc le nouveau nom qui sera progressivement apposé sur tous les trains à grande vitesse, à partir du 2 juillet, en commençant par la ligne Paris-Bordeaux. Au grand dam des fidèles usagers du TGV, manifestement très attachés aux trois lettres qui sillonnent la France depuis 1981… Revue de détails de toutes les questions que pose ce «bad buzz»…

Quelle mouche a donc piqué la SNCF pour rebaptiser ses TGV ?

«Nous voulons donner mieux et plus à nos clients, nous voulons qu’ils nous choisissent», martèle Rachel Picard la directrice générale chargée de la branche voyage qui s’est fendue d’un tweet enthousiaste sur le même thème («Avec OUI.sncf nous affirmons notre intention de dire OUI à tous les voyages, tous les clients et toutes les envies. #inOUI»). Dans les trois ans qui viennent, le transporteur ferroviaire entend conquérir 14 millions de voyageurs supplémentaires sur ses lignes à grande vitesse, qui ont attiré 122 millions de passagers l’an dernier. La séduction du client passerait donc par une politique de marques tournant autour de l’onomatopée «Oui» (Ouigo, OUI.sncf, Ouibus et donc InOui) : «Une promesse aspirationnelle dans laquelle chacun se retrouve», dit carrément le dossier de presse.
Il faut que le client tant désiré s’y reconnaisse, ce qui selon les dirigeants de la SNCF ne serait pas le cas aujourd’hui. «Il fallait ranger la chambre», martèlent l’un après l’autre les membres du comité exécutif dans un respect absolu des éléments de langage. Un chiffre résume à lui seul la problématique de la SNCF. L’an dernier le trafic sur les lignes à grande vitesse n’a progressé que de 1,9 %, soit moitié moins que pour les trains de banlieue. Il est donc urgent de trouver de nouveaux voyageurs, d’où ce ravalement de façade.

Concrètement, comment ça marche, le concept «OUI» TGV ?

Le TGV low-cost ne change pas de nom, il s’appellera toujours OUIgo. L’ex-TGV classique mue et devient donc «InOui». Et il devrait «en proposer plus pour le même prix», assure Guillaume Pepy. Il y aura par exemple un service de voiturier en gare (payant) pour ceux qui ne veulent pas chercher un parking. Il faudra dorénavant présenter son billet avant de monter dans le train comme dans les aéroports. «Ce qui laissera aux contrôleurs plus de temps pour s’occuper des clients et même leur souhaiter bon anniversaire, puisque nous voulons les cerner au plus près», précise Rachel Picard. Le wi-fi sera, lui, gratuit tout au long du voyage. Louable attention à modérer néanmoins quelque peu. D’après les premiers retours de voyageurs sur la ligne Paris/Lyon où le wi-fi est testé, la liaison permet certes de consulter ses e-mails, mais sûrement pas de regarder en streaming le dernier épisode du Bureau des légendes… Quant au contrôle des billets sur le quai, gare aux retardataires ! Les agents placés à l’extérieur des trains auront aussi le pouvoir de refouler ceux qui veulent monter dans les rames à la dernière minute.
Enfin, pour les habitués du site VoyagesSNCF.com, il va falloir modifier la barre des favoris, puisque le site devient OUI.sncf. A priori rien ne justifiait le relookage de ce qui est aujourd’hui le premier site marchand de France avec 86 millions de billets écoulés… Mais la volonté d’uniformiser la marque l’a emporté. La nouvelle version du site s’enrichit également d’un moteur de recherche qui, à partir d’un prix de billet souhaité, fouille dans le maquis tarifaire et envoie une alerte dès que la requête est satisfaite. Histoire d’économiser les pas perdus dans les gares, le voyageur trouvera également sur Oui.SNCF le numéro de son quai, une heure avant le départ.

Un changement de nom dicté par une concurrence toujours plus menaçante ?

Fini le temps où les lignes à grande vitesse se retrouvaient en situation de quasi-monopole sur les grands axes entre Paris et les métropoles régionales. Après un temps d’hésitation, Air France a décidé de rendre coup pour coup. Ainsi, à partir du 2 juillet, Bordeaux n’est plus qu’à 2 h 30 de Paris. Pour autant, la compagnie aérienne nationale conserve ses 18 rotations par jour et se bat sur le terrain des prix avec des premiers prix à 56 euros l’aller simple. Sur les destinations de Toulouse et de Nice, le transporteur low cost Easy Jet s’ajoute à l’offre d’Air France. Enfin pour les budgets plus serrés, la libéralisation du marché des autocars voulue par la loi Macron a fait émerger une nouvelle concurrence depuis deux ans. La SNCF a bien tenté de lancer Ouibus, Mais cette filiale reste déficitaire. Cerise sur le gâteau, le covoiturage séduit de plus en plus les jeunes.
Pour répondre à l’offensive de BlaBlaCar, TGV Max, une carte d’abonnement pour les moins de 27 ans est vendue depuis trois mois. Manque de chance, elle est victime de son succès. Plus de 90 000 cartes ont été vendues et les réclamations des usagers vont grandissant contre le manque de sièges dans les trains, notamment durant les week-ends.

Quelles sont les faiblesses contre lesquelles la nouvelle appellation ne pourra rien ?

Déjà écornée par une politique tarifaire à géométrie variable et la grogne contre les retards, la marque TGV a été abîmée au cours des derniers mois. L’arrêt intempestif de la filiale low-cost IDTGV, qui proposait un abonnement avec voyage illimité pour tous les âges, a nourri un sérieux ressentiment. A tel point que la SNCF a fini par faire machine arrière et proposer une prolongation de deux ans aux titulaires de cette carte.
Pour conquérir de nouveaux clients, le transporteur ferroviaire ne peut plus lancer de nouvelles lignes. Ses finances ne le lui permettent pas. La dette de l’entreprise frise les 50 milliards d’euros et le coût d’un kilomètre de voie à grande vitesse oscille entre 18 et 25 millions d’euros. Les deux nouvelles lignes Paris-Bordeaux et Paris-Rennes ont d’ailleurs été concédées au secteur privé. Une première ! C’est un consortium d’entreprise du BTP, emmené par Vinci, qui les a financés et construites. Il facture ensuite, un droit d’utilisation à la SNCF. Au final, le voyageur paie un supplément sur chaque minute gagnée. Entre Paris et Bordeaux, le prix du billet devrait donc augmenter de 6 euros à 10 euros.

Quel danger majeur guette la SNCF ?

Les voyageurs s’en réjouiront tout autant que le transporteur national s’en inquiète : le transport ferroviaire est l’un des derniers bastions non ouverts à la concurrence et cela va changer. Exception faite de Paris-Strasbourg et des liaisons internationales, la SNCF est aujourd’hui en position de monopole sur le rail français. Mais cette situation confortable pour la compagnie de chemin de fer nationale devrait normalement prendre fin, à titre expérimental, dès 2018 sur les lignes régionales. Dans le Sud-Est, des opérateurs italiens pourraient venir faire une incursion sur le marché français. Et en 2020, ce sont les grandes lignes - et donc le TGV - qui devaient être confrontées à la concurrence. Selon un dirigeant de la SNCF, la Deutsche Bahn serait dans les starting-blocks pour attaquer le marché des lignes les plus rentables comme la sacro-sainte Paris-Lyon.
Visiblement, la question taraude le PDG Guillaume Pepy, qui justifie le relooking de sa maison par ces changements à venir dans le paysage concurrentiel : «Mon obsession est que l’on ne se retrouve pas dans le mur quand la concurrence va arriver, comme ce qui s’est produit pour les compagnies aériennes traditionnelles qui n’ont pas vu venir les low-cost.» Mais, en son temps, Air France n’avait pas été jusqu’à repeindre la carlingue de ses avions aux couleurs du «Oui».

VOISINAGE

Par Marlène Duretz

Comment (bien) cohabiter avec ses voisins


« Vous pourriez me dépanner d’un peu de sel ? », « Baissez la télé, on n’entend que vous ! »… Partager son territoire avec ses voisins est un art délicat que l’on est obligé de pratiquer au quotidien.
Si le chanteur Renan Luce dit avoir « toujours préféré aux voisins les voisines », nombreux sont ceux à ne pas succomber aux charmes du voisinage, cordialement indifférents, hermétiques, voire hostiles à tout échange. Inutile de préciser qu’ils éviteront la 18e fête des voisins, par définition « catalyseur social et créateur de milliers de situations d’entraide », selon ses organisateurs.Partager des moments conviviaux entre voisins, c’est possible… Flickr (CC BY 2.0)
Pourtant, « où que l’on vive, on a toujours des voisins, pour le meilleur et pour le pire, observe Hélène L’Heuillet, auteure de Du voisinage : réflexions sur la coexistence humaine (Albin Michel, 2016). On peut être d’un tempérament solitaire ou refuser tout contact social en se terrant dans une maison isolée, il se présente toujours un moment où l’on va vivre un événement ensemble. Peut-être la plus improbable des tempêtes, souligne la philosophe et psychanalyste. Le plus solitaire des individus va demander un coup de main ou en donner un. Cela fait partie de notre condition humaine. Et puis, inutile de rêver d’îles désertes, il n’y en a plus ».

J’entre dans l’ascenseur et aucune esquisse de « bonjour » ne sort de la bouche de mon voisin
Les difficultés de voisinage paraissent anecdotiques, mais ce sont en réalité des problèmes radicaux de coexistence humaine. Singuliers, à résoudre au cas par cas, et souvent embarrassants. Il est agressif de faire remarquer son absence d’interaction au voisin avec qui on partage l’ascenseur. On peut lui accorder le bénéfice du doute : peut-être est-il distrait, préoccupé, en train de vivre une catastrophe personnelle… Il y a mille raisons qui peuvent expliquer un silence. Lui faire une remarque met alors inutilement de la tension.
Je vis depuis cinq ans sur le même palier qu’un voisin cordial mais toujours distant
Le voisinage ne doit pas devenir une nouvelle injonction sociale. Il est un lien infime, loin de toute obligation familiale ou conjugale. Cela prend du temps de passer de « c’est le voisin » à « c’est mon voisin ». Le lien peut se cantonner à de brèves paroles et salutations, comme il peut être celui de l’entraide, de l’échange et de la convivialité. Cela ne légitime pas l’intrusion pour autant.
Le voisinage est ce rapport particulier entre le contact privilégié qu’il induit – mes voisins en savent souvent plus sur moi que mes collègues – et cette ligne symbolique qui sépare les intimités de chacun. En principe, on reçoit son voisin sur le seuil de sa porte, on le rencontre dans les espaces communs, ou on échange avec lui au-dessus des haies de son jardin. Cela suppose qu’on respecte a minima le lieu de l’autre.
Scènes de ménage, turbulences enfantines, tapage nocturne… Et lorsque les émotions de mes voisins se font criantes ?
Il y a deux façons de ne pas respecter son entourage : d’une part, faire comme si on était seul au monde, d’autre part, envahir l’autre, sans respect pour son « chez soi ». Dans le bruit – qui par ailleurs est un problème majeur de coexistence dans notre société –, il y a quelque chose d’un peu persécutif. On en vient à accuser le voisin de le « faire exprès ». On s’inscrit alors dans un comportement purement paranoïaque ! On éprouve, en effet, de la colère à l’encontre de celui qu’on ne voit pas et qui nous traite comme si on n’existait pas.
Pour ne pas se laisser envahir par de telles émotions, il importe d’avoir conscience des effets que cela a sur soi. Coexister c’est admettre que nos voisins ont aussi le droit de vivre. Celui qui ne supporte pas le moindre son ne supportera pas la présence de l’autre. Il faut accepter les bruits de l’autre car ils sont les bruits de la vie !
Si les nuisances ont lieu à des heures inappropriées, on peut faire savoir à l’autre qu’on est gêné, sans céder à ses pulsions. On a évidemment le droit d’être respecté par ce voisin musicien qui répète à 3 heures du matin, quand on vit le jour et pas la nuit – au risque d’être ringard. La parole est essentielle, elle est un régulateur social qui peut désamorcer les tensions et éviter le recours à la médiation institutionnelle.
Mon voisin, sa voiture, son arbre, son chien, empiètent sur mon « territoire »
Même lorsqu’on n’est pas territorial, on tend à le devenir dès lors qu’on s’estime envahi. Il y a une sorte de ligne symbolique qui est franchie et ce n’est jamais innocent : la plupart du temps, il y a la volonté de ne pas respecter le lieu de l’autre. Au point où le fait de se sentir bien chez soi vient aussi du respect par l’autre de cette ligne symbolique. C’est elle qui fait l’altérité, car « je ne peux pas être chez moi sans l’autre ».
On est là dans un rapport à soi. Dans nos sociétés très narcissiques, on est tout de suite dans des enjeux de reconnaissance et d’image. Lorsque le voisin empiète sur mon territoire, je n’en fais pas seulement une affaire territoriale, je le vis comme une atteinte à mon amour-propre. La question des nuisances sonores ne pèserait pas autant dans notre relation à l’autre si on ne sentait pas aussitôt humilié, agressé ou rabaissé !
L’importun aussi est dans ce rapport narcissique puisqu’il se croit seul au monde. Le voisinage nous rappelle l’existence réelle de l’autre : on le sent, on le touche, on l’entend. C’est avec nos sens que nous sommes engagés. Même si ce n’est pas chose aisée, la diplomatie étant essentielle, c’est rendre service à ses voisins que de leur signifier qu’ils sont de… mauvais voisins !
Pas une assemblée de copropriété qui ne finisse en eau de boudin ! S’entêter, en découdre ou céder ?
Le degré de conflictualité, lors de ces épiques assemblées de copropriété notamment ou de plus sereines amicales de locataires, est lié à l’investissement de chacun et de sa relation à la possession. Pour désamorcer un désaccord, employer le « je » permet de pacifier les échanges, sans échapper pour autant aux goûts et couleurs imposés par le plus grand nombre. D’un point de vue démocratique, je fais ainsi savoir que cela peut ne concerner que moi.
Le conflit, sur le plan social, n’est pas un problème. Dissensions et divisions peuvent avoir lieu, mais tout réside dans la façon dont on vit ce conflit, et dont on s’en sort. Cela nous renvoie indéniablement à nos différences. Le désaccord fait partie du voisinage, il peut même devenir une forme de régulation, à condition de le gérer par la parole, et en évitant tout rapport de domination. La dissension est la première garantie de la démocratie. Vive nos conflits !

TÉLÉSNOBER

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COMMENT MÉMORISER?



Publié Le 26.05.2017           Par Adrien de Tricornot

« Pour mémoriser, le plus efficace, c’est de s’amuser »


Comment organiser une journée de révision ? Y a-t-il des « trucs » pour apprendre efficacement et éviter le « trou noir » au bac ou à un autre examen ? Les conseils de Sébastien Martinez, champion de France de mémoire.

A l’approche du bac 2017 et autres examens, nombreux sont les candidats soucieux de réviser efficacement et inquiets à l’idée de devoir mémoriser les cours d’une année entière. Ingénieur des mines d’Alès et champion de France de mémoire 2015, Sébastien Martinez est devenu formateur en mémoire pour les élèves, les étudiants ou les professionnels. Il a publié l’an dernier Une mémoire infaillible. Briller en société sans sortir son smartphone (230 pages, Editions Premier Parallèle, 16 €).
Quels conseils donneriez-vous à tous ceux qui préparent le bac ou un autre examen ?
Si l’on est à un an ou à moins d’un mois de l’objectif, ce ne sont pas les mêmes stratégies à mettre en place. A moins d’un mois, il est encore temps d’améliorer sa méthodologie pour être plus efficace. C’est d’autant plus utile que les élèves devront continuer à améliorer leurs méthodologies tout au long de leur vie.
Mémoriser passe par quatre étapes : être capable de se motiver, comprendre l’information, la retenir et enfin, l’ancrer, c’est-à-dire ne plus l’oublier. Ce processus forme un cercle vertueux : lorsque l’on arrive à ancrer ses connaissances, on se sent compétent et on est motivé. Pour y parvenir, il existe toute une série d’outils et de méthodes à utiliser à chaque étape.
Quels conseils donneriez-vous d’abord pour s’y mettre, ou s’y remettre ?
Pour rester motivé, il ne faut surtout pas s’écœurer. C’est l’erreur que j’ai faite quand j’étais étudiant. Je travaillais deux heures et je faisais trente minutes de pause. Or, la pire des choses à faire, c’est de s’arrêter quand on en a marre et qu’on n’en peut plus. Il faut faire le contraire. Un peu comme à la télévision, lorsque la publicité arrive au meilleur moment du film, il faut faire une pause quand tout va bien.
Je recommande donc d’alterner 25 minutes de travail et 5 minutes de pause : c’est très simple à mettre en place. J’ai un élève qui travaille ainsi des journées entières alors qu’il avait du mal à travailler deux heures à la suite.
Les parents et l’entourage doivent aider l’enfant à se mettre dans ces conditions. Pour travailler vraiment 25 minutes, il faut vraiment faire taire toutes les sources de distractions – télévision, téléphone, etc. – et ne pas être choqué qu’ensuite l’élève fasse une pause de trois à cinq minutes.
Et ensuite ?
Quand vous êtes au volant de votre voiture et que vous regardez votre tableau de bord, il y a des pictogrammes mais aucun texte… et vous savez très bien ce que vous devez faire. Donc il est vraiment important de faire des fiches visuelles – par opposition aux fiches linéaires qui sont organisées en « 1 puis 2 » et « A puis B ». Le but est d’aller le plus vite possible à l’essentiel, en utilisant d’abord des tableaux, des schémas, et pour ceux qui les pratiquent déjà, des « cartes mentales ». En effet, comme l’a montré le principe de Pareto, 20 % des mots-clés suffisent à couvrir 80 % des compétences et des idées. De même que l’on utilise 20 % de sa garde-robe, 80 % du temps.
Quels sont les « trucs » que vous recommandez pour bien retenir ?
Pour bien mémoriser les contenus, il faut créer des associations d’idées, donner du sens et créer du lien. Cela peut être un lien logique, celui qui est le plus encouragé dans le système éducatif. Mais il ne faut pas négliger le lien loufoque, celui qui est favorisé pour les enfants de 8 ans… mais que l’on encourage peu à partir du secondaire. Par exemple, je me souviens de la capitale du Mali, car le nom me fait penser au boxeur Mohammed Ali (M. Ali)… et « Bam ! K.-O. ! », d’où : Bamako !
On a tous fait, un jour, cette expérience de travail en équipe où l’on part dans des délires, où l’on rigole et cela peut être utilisé pour apprendre de façon ludique. Le mode du cerveau le plus efficace, c’est de s’amuser, car on ne s’aperçoit pas du temps qui passe, et aussi car l’on est plus attentif.
Comment ensuite ne pas oublier ?
Beaucoup se disent que c’est cette étape finale, celle de la restitution ultérieure, qui pose problème, car ils avaient appris et ne se souviennent plus. En réalité, c’est parfois l’enchaînement qui pose problème, et pas le bout de la chaîne.
Ancrer dans sa mémoire, c’est répéter. Mais l’erreur classique, que font 90 % des élèves, c’est de relire leurs cours pour réviser. Or, il s’agit d’une perte de temps. Des études, aux Etats-Unis, ont montré que des étudiants qui relisent leurs cours ne s’en souviennent pas mieux que des étudiants qui ne les relisent pas. Ceux qui ont répondu à des questions, au contraire, sont en meilleure position.
La technique la plus efficace pour réviser est donc celle de la « feuille blanche » : écrire au brouillon ce que l’on a retenu d’une notion ou d’un passage du cours, laisser courir ses idées et les restructurer. Quand cette phase est bien finie, qu’elle ait été courte ou longue, on peut seulement ouvrir son cours et le relire, ce qui permet de corriger, et de focaliser sa lecture uniquement sur ce qui est faux ou oublié. On va ainsi gagner du temps dans ses révisions, et de l’efficacité.
Cela permet-il d’éviter le « trou noir » tant redouté le jour de l’examen ?
Cette question est en partie liée à l’entraînement et en partie au stress. Si l’on a révisé en relisant son cours, on ne s’est pas forcément bien préparé, c’est pourquoi je recommande la technique de la feuille blanche. Pour bien s’entraîner, il faut faire comme tout bon sportif, c’est-à-dire s’entraîner au même niveau de difficulté que le jour du match. Si l’on se prépare à courir un marathon de 42 kilomètres, on ne peut pas se contenter de courir 2 kilomètres par jour.
L’autre aspect, c’est le stress et donc la gestion des émotions. Pour faire face, il existe toute une palette de solutions, comme faire de la méditation, aller courir… Le principe, c’est qu’il faut se permettre d’évacuer le stress.
Ce que je recommande aussi comme outil simple, c’est le protocole de cohérence cardiaque, qui est bien connu et qui a été popularisé en France par le docteur David Servan-Schreiber : il s’agit de contrôler sa respiration par des exercices pour bien réguler son rythme cardiaque, se sentir plus centré et affûté dans une attitude fluide et harmonieuse. Le protocole de base consiste à alterner cinq secondes d’inspiration et cinq secondes d’expiration pendant cinq minutes. Mais il faut évidemment se renseigner davantage avant de commencer.
Que conseillez-vous pour l’alimentation des candidats ?
S’alimenter, c’est mettre en œuvre tout ce qui conduit le corps à être en bonne santé. Par degré d’importance, il faut faire attention à plusieurs choses. D’abord, à s’oxygéner : dans une salle fermée ou pas assez aérée, le cerveau respire moins bien. Il faut aller dehors, faire du sport… Il faut ensuite s’hydrater, c’est-à-dire boire assez d’eau, comme pour le sport. Le sommeil joue par ailleurs un rôle important pour les facultés cognitives et la mémoire : il faut dormir 7 à 9 heures au moins, et être efficace aux mêmes horaires que ceux des futurs examens. Si l’on travaille jusqu’à quatre heures du matin et que l’on se lève à midi, on n’aura pas un cerveau efficace le matin. Enfin, l’alimentation « solide » est importante. Le conseil est toujours le même : manger de saison et local, éviter les sucres rapides, raffinés, que ce soit en poudre, les barres chocolatées, le sucre industriel… Le sucre appelle le sucre : certains ont peut-être déjà l’habitude d’en manger en travaillant, mais ce n’est pas la peine de s’y mettre. Mieux vaut du sucre naturel, celui des fruits par exemple.
Je ne conseille évidemment pas de dopants. Des compléments alimentaires sains et non chimiques (vitamine C ou D ou magnésium) ne posent pas de problème et peuvent avoir un effet « placebo » bénéfique. Mais il faut éviter tout ce qui agit directement sur les neurotransmetteurs. Pour mes championnats de mémoire, le seul complément que j’utilise, c’est l’eau !
Que peuvent faire les proches ?
L’important, c’est que l’entourage et les parents soient à l’écoute. Et il faut savoir qu’on ne peut pas gérer les émotions des autres. Beaucoup de parents viennent avec leurs enfants me parler de leur stress. Parfois, le stress ne vient que de la projection des parents sur leurs enfants. Gandhi l’avait très bien dit : « Tout le monde veut changer le monde, mais personne ne songe à se changer soi-même. »

mardi 23 mai 2017

CIBERATTAQUE

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JOURNÉE DE LA JUPE

"Journée de la jupe" dans les lycées : "Ce n'est pas le carnaval, mais l'occasion de parler du sexisme"

Pour Benoît Deverly, secrétaire générale de la FIDL, la relance de la journée de la jupe est l'occasion de "sensibiliser les élèves qui ne se rendent pas forcement compte des inégalités qui existent dans la société".


Deux garçons en kilt travaillent avec leur professeur, le 24 mars 2006 dans une classe du lycée de Saint-Aubin-du-Cormier, où est lancée la \"Journée de la jupe\".
Deux garçons en kilt travaillent avec leur professeur, le 24 mars 2006 dans une classe du lycée de Saint-Aubin-du-Cormier, où est lancée la "Journée de la jupe". (FRED DUFOUR / AFP)

avatarfranceinfoRadio France  publié le
Filles et garçons sont invités à porter une jupe pour dire "non" au sexisme vendredi 19 mai. A l'origine de cette "journée de la jupe", quatre syndicats lycéens. La première opération de ce type avait été organisée il y a trois ans à Nantes. Elle avait été à l'origine d'une polémique entre des élèves et la Manif pour tous. Les organisations syndicales tentent aujourd'hui de la relancer.
Pour Benoît Deverly, secrétaire générale de la FIDL, l'idée est double. Interrogé sur franceinfo, il affirme que "les organisateurs souhaitent briser un symbole associé à la femme mais également provoquer des débats dans les lycées".
franceinfo : Comment se traduit le sexisme dans les établissements ?
Benoit Deverly : Il se ressent généralement au moment de l'orientation dans les différentes sections. Les conseils d'orientation auront plutôt tendance à orienter les garçons vers les filières scientifiques et les filles vers les classes littéraires. Les filles sont rarement envoyées en filières professionnelles et quasiment jamais en filières agricoles. Par ailleurs, tous les groupes de jeunes ont au moins une amie qui a eu du mal à se procurer une pilule du lendemain, parce que les pharmaciens ne sont pas forcément conscients de ce qu'ils font quand il la refuse.
Est-ce que les mentalités évoluent ?
On reproduit moins qu'avant les schémas de nos parents, même s'ils existent encore. La majorité des jeunes en France ne sont plus ou pas sexistes. Malgré tout, on reste toujours dans des clichés qu'il faut briser. Dans certains établissements, à partir du moment où une fille porte une jupe, ça peut être un problème avec l'établissement, comme à Valence. Mais ça peut aussi être un problème avec d'autres élèves. Certains la considèrent comme une pute. Il y a une pression sociétale. Même si c'est mieux qu'il y a 20 ou 30 ans, les filles qui portent des jupes font toujours l'objet de commentaires.
Pour cette journée vous avez le soutien des chefs d'établissements ?
Dans la plupart des cas il n'y a pas de problème. A Nantes un chef d'établissement a voulu empêcher la journée de la jupe et a tenté de faire pression sur des élèves. Mais certaines académies, comme Dijon, soutiennent l'opération. Globalement, il y a un soutien de l'administration et des autorités lycéennes, car ils voient l'effet bénéfique de l'opération.

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[Ville], le 23 mai 2017


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